Passeport pour le Royaume-Uni
Le Royaume-Uni comporte la Grande-Bretagne (Angleterre, pays de Galles et Écosse), l’Irlande du Nord et les îles britanniques, plus petites. Il est la destination privilégiée des étudiants français : chaque année, plus de 10 000 d’entre eux choisissent cette destination, attirés par le goût de l’aventure, le souhait de devenir parfaitement bilingue, l’image des universités traditionnelles ou simplement pour enrichir leur CV.
L’organisation des études supérieures n’est pas différente de celle que nous connaissons de ce côté de la Manche, si ce n’est qu’il n’y a pas d’équivalence à nos écoles d’ingénieurs – en général on étudie l’ingénierie dans une université. À la grande différence de nos universités françaises, au Royaume-Uni les cursus d’enseignement supérieur à l’université sont sélectifs à l’entrée, donc plus le score au A-level (équivalent du baccalauréat) est élevé, meilleures sont vos chances d’intégrer l’université de votre choix. L’enseignement peut adopter deux formes : universitaire ou technique supérieur. Les universités sont nombreuses (environ 115) et de taille importante (les anciens polytechnics ont été transformés en universités). Elles regroupent généralement d’autres structures d’enseignement, des colleges notamment. Elles sont autonomes et peuvent décider des titres universitaires qu’elles délivrent et fixer les dispositions applicables (règlement, conditions d’accès, frais d’inscription…). Disposant de cursus orientés vers la recherche, elles offrent un large éventail d’études de 2e et de 3e cycles.
TROIS CYCLES UNIVERSITAIRES DISTINCTS
Le diplôme de 1er cycle le plus courant reste le bachelor, qui se prépare en trois ou quatre ans. Il existe plusieurs spécialités : Bachelor of Arts (BA), Bachelor of Sciences (BSc), mais aussi dans le domaine des sciences de l’ingénieur : Bachelor of Engineering… Les évaluations sont passées au cours de l’année, à la fin de chaque module par exemple. Souvent, les deux premières années permettent d’étudier plusieurs sujets (subhonours), puis l’étudiant choisit une spécialité les deux dernières années (honours). Dans certaines universités, les étudiants doivent suivre une année préparatoire avant de commencer le cycle de bachelor’s degree : c’est le cas en arts et design, parfois médecine, sciences, ingénierie… L’année préparatoire en art peut d’ailleurs s’avérer très sélective et difficile d’accès. Les higher degrees sont des masters et des doctorats. Le diplôme de master se prépare généralement en un an, parfois deux, après un bachelor obtenu avec de bons résultats (Master of Arts MA, Master of Sciences MSc…) ou directement en quatre ans sans passer par le bachelor (Master of Engineering). Il comporte la rédaction d’un mémoire. Enfin il existe un 3e cycle universitaire : Doctor of Philosophy, Higher Doctorate. L’étudiant qui souhaite ensuite s’orienter vers la recherche en préparant un mémoire ou une thèse peut préparer un Higher Degree by research.
LES MODALITÉS D’INSCRIPTION
Les candidats étrangers doivent avoir une très bonne connaissance de la langue anglaise et être titulaires au moins des diplômes nécessaires pour entrer dans un établissement d’enseignement supérieur de leur pays d’origine, c’est-à-dire le baccalauréat pour la France. Ce minimum requis pourra être exigible et sanctionné par les diplômes suivants : IELTS, Cambridge ou TOEFL®. Intégrer une université britannique n’a pas pour objectif de perfectionner un niveau linguistique, c’est au contraire un prérequis indispensable. Certaines universités peuvent également convoquer les candidats pour un examen supplémentaire (Oxford et Cambridge notamment) ou faire passer un test préalable à l’admission. Il importe que le candidat prévoie le temps nécessaire, généralement plusieurs mois, à la préparation de son dossier de candidature et à l’élaboration de ses voeux. Attention : l’obtention du baccalauréat ne donne pas automatiquement accès, comme en France, à l’admission dans une université britannique.
« Je conseille l’expérience à tout le monde ! »
Alice a opté pour l’Angleterre pour réaliser son semestre à l’étranger dans le cadre de son cursus à l’Isara Lyon. Un choix qu’elle ne regrette pas, la preuve : elle y est repartie l’année suivante pour effectuer son stage de fin d’études.
« Dans le cadre de mes études à l’Isara Lyon, je devais partir au moins une fois à l’étranger. J’ai décidé de profiter de ma 4e année pour réaliser un semestre d’études en Angleterre, car ce n’était pas trop loin de la France et cela me permettait d’améliorer mon anglais. Je suis partie durant six mois à Harper Adams, près de Birmingham. C’est une université spécialisée dans l’agriculture et l’agroalimentaire. J’ai adoré l’Angleterre ! Rencontrer de nouvelles personnes, une culture différente, s’adapter à un nouvel environnement… Ce fut une expérience très enrichissante et je la conseille à tout le monde ! J’ai décidé de repartir en Angleterre un an après, pour y réaliser mon mémoire de fin d’études (MFE). Je suis donc actuellement en stage de fin d’études de six mois chez Lactalis, dans le cadre de ma 5e année. Si tout se passe bien, je serai diplômée en fin d’année ! La seule difficulté a été de s’adapter au système scolaire anglais. Le cursus scolaire était vraiment différent : très peu de cours et beaucoup de travail personnel. Le système d’évaluation était lui aussi différent : peu d’examens mais énormément de gros rapports à rendre. Toutefois, avec un minimum d’organisation, on s’y fait vite ! »
Source : Tribune Verte (2015)