La licence professionnelle
La licence professionnelle, diplôme de niveau 6, est habituellement accessible après un diplôme Bac+2 et dure un an. Cependant, elle peut également être proposée après un bac, pour une durée de trois ans. Ce cursus est, à ce jour, peu répandu.
Le plus souvent, elle est conduite dans le cadre d’un partenariat entre une université et un établissement de formation agricole.
Ce diplôme est conçu pour permettre l'insertion professionnelle mais la poursuite d’études est possible.
Témoignage
Titouan Piquet suit actuellement une Licence Pro Qualité Intégrée des Aliments Conditionnés à l’IUT Lyon 1- IFRIA AURA
Après un bac ST2S au lycée de Nantua, je me suis orienté vers une licence d’histoire à Bourg-en-Bresse. Mais après deux ans, je me suis rendu compte que cela ne me convenait pas. J’ai donc décidé de changer complètement de voie et de me tourner vers un BTSA Bioqualim. J’avais des connaissances qui sortaient de l’ancien BTSA STA et qui m’en avaient parlé positivement. Je me suis renseigné sur les contenus, et j’ai senti que ce secteur, l’agroalimentaire, pouvait mieux me correspondre.
Pendant ces deux années de BTS en formation initiale, j’ai découvert la qualité, la production, l’innovation… et surtout, j’ai effectué des stages, dont un à la laiterie « La Côtière », qui m’a permis de mettre les mains dans le concret. C’est là que j’ai compris que la qualité était un domaine où je me sentais utile, où je pouvais m’investir. Après le BTS, même si je pouvais entrer sur le marché du travail, j’ai eu envie d’approfondir mes connaissances. C’est ainsi que je me suis tourné vers la Licence Pro Qualité Intégrée des Aliments Conditionnés (QIAC), une suite logique de mon BTSA.
Mais à l’IUT Lyon 1, cette licence n’est proposée que par la voie de l’apprentissage. Il m’a donc fallu trouver une entreprise d’accueil et ça n’a pas été chose simple. J’avais reçu une réponse positive d’une entreprise dès la fin de mon BTS, mais il s’est avéré que les missions ne correspondaient pas au cadre pédagogique : je risquais de ne pas valider ma licence. J’ai dû reprendre toutes mes démarches fin juin. Après des candidatures spontanées, des réponses à des offres d’alternance, des appels après mes journées de travail et aussi l’aide précieuse de l’Ifria notamment sur le CV et la lettre de motivation, j’ai finalement été recruté par l’entreprise Roger De Lyon, entreprise spécialisée dans la charcuterie et les spécialités lyonnaises. L’entretien s’est bien passé et le lendemain, on me confirmait la signature de mon contrat d’apprentissage.
Aujourd’hui, je suis intégré à l’équipe qualité, et l’accueil a été excellent. Le rythme alternant école/entreprise ne m’a pas trop déstabilisé, car j’ai toujours travaillé à côté de mes études. Mais je sais que pour certains, c’est un vrai challenge. L’apprentissage permet cependant de comprendre à quoi servent nos cours. Tout ce qu’on voit en théorie prend sens dans la pratique. C’est aussi un excellent moyen d’entrer dans le métier en étant accompagné, en prenant confiance. Pour ma part, je me sens déjà prêt à entrer dans la vie professionnelle à la fin de ma licence.
Si j’avais un conseil à donner, c’est de bien clarifier dès le départ les missions avec le maître d’apprentissage pour être certain qu’on rentre bien dans le cadre de notre formation. Et en cas de doute, ne pas hésiter à en parler avec son responsable pédagogique. »