Formations qualifiantes

L’acquisition de nouvelles compétences est possible sans viser obligatoirement l’obtention d’un diplôme. En effet, il existe une multitude de formations pointues et spécialisées, dont les conditions d’admission sont diverses.

Pour savoir si elles sont reconnues par l’État, consultez le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sur le site www.francecompetences.fr

Certificat de spécialisation (CS)​

​Le CS sanctionne un complément spécifique de formation dont le contenu s’appuie sur des référentiels de diplômes.​

Durée : de 400 à 600 heures en centre de formation, sur 1 an et douze semaines minimum en milieu professionnel​

Mode de déroulement : ​

  • par la voie de l’apprentissage​
  • par la formation continue​

Les certificats de spécialisation accessibles post-bac sont sur Parcoursup​. 

Certificat de qualification professionnelle (CQP)​​

Le CQP est une reconnaissance professionnelle nationale définie et mise en œuvre paritairement par les branches professionnelles.​

  • Certificat : un document officiel reconnu par l’ensemble des entreprises d’une même ou de plusieurs branches professionnelles.​
  • Qualification professionnelle : certifie qu’un salarié maîtrise un emploi donné.​

Spécialisation d’initiative locale (SIL)​​

La SIL prépare à des profils d’activité ou d’emplois locaux. Elle est accessible par la voie de la formation professionnelle continue.​

Pour accéder à la formation, le candidat doit justifier :​

  • soit de la possession d’un diplôme compatible avec le contenu de la formation,​
  • soit d’au moins une année d’activité professionnelle, en rapport avec le contenu de la formation.​

Durée : entre 300 et 400 heures en centre de formation et quatre semaines minimum en milieu professionnel.​

Témoignage

Maxime Beuzelin a suivi un titre professionnel « Mécanicien Réparateur de Matériels Agricoles » au CFA Naturapôle d’Yvetot.

« Depuis toujours, mon objectif est clair : m’installer sur l’exploitation familiale. Pour y arriver, j’ai voulu me former dans plusieurs domaines liés à l’agriculture afin d’être le plus autonome possible, notamment en mécanique. Je me suis vite rendu compte qu’en élevage, on a souvent besoin de savoir entretenir et réparer son matériel soi-même, sans dépendre en permanence d’un concessionnaire.

J’ai commencé mon parcours en 3e, en MFR. L’ambiance m’a plu, alors j’ai poursuivi avec un bac pro CGEA, toujours en MFR. Ma mère travaillait dans ce type de structure et donc j’en connaissais bien le fonctionnement, et j’aimais la façon d’apprendre : beaucoup de pratique, un bon encadrement, et une vraie proximité avec le monde agricole. Ensuite, j’ai continué sur un BTS ACSE, encore en MFR, pour renforcer mes compétences en gestion et en pilotage d’exploitation. Après ça, j’ai choisi un CS laitier, parce que l’élevage laitier est au coeur de l’activité sur notre ferme.

Mais il me manquait quelque chose : des bases solides en mécanique. J’ai donc décidé de suivre le Titre Professionnel Mécanicien Réparateur de Matériels Agricoles au CFA Naturapôle d’Yvetot. L’idée n’était pas d’en faire mon métier, mais de mieux comprendre le fonctionnement des machines et de pouvoir intervenir sur les pannes courantes.

La formation s’est très bien passée. Elle durait environ 17 semaines au CFA, le reste se faisant en apprentissage. Le rythme était bien pensé : un peu de théorie le matin, puis de la pratique l’après-midi dans un atelier très bien équipé. Nous avons travaillé sur du matériel concret : démontage d’une boîte de vitesse, révision complète d’un tracteur, entretien d’une presse à lin, réparation d’un télescopique… C’était très formateur. Les enseignants connaissaient bien le monde agricole, ce qui rendait les cours vivants et proches de la réalité du terrain.
Pour mon entreprise d’accueil, je n’ai pas eu de mal à trouver puisque j’ai toujours réalisé mes périodes d’apprentissage chez un éleveur laitier à quelques kilomètres de chez moi. J’y ai fait ma 3e, mon bac pro, mon BTS et mes formations suivantes. L’exploitation me plaît, l’ambiance est bonne, et aujourd’hui, j’y suis salarié. Je mets en pratique ce que j’ai appris pendant le titre pro : les vidanges, les petites réparations, la maintenance de base. Même si la mécanique n’est pas le coeur de notre travail, c’est indispensable d’avoir ces compétences quand on travaille en élevage.

Je garde un très bon souvenir du titre pro. Les profs étaient investis, on avait du matériel adapté, et même une caisse à outils complète offerte grâce à des subventions. Dedans, il y avait tout le nécessaire, même un casque de soudure. C’est un vrai plus pour démarrer, et je m’en sers encore aujourd’hui.

C’est une formation complète, concrète, qui m’a permis de gagner en autonomie et en confiance. Franchement, je la recommande à tous ceux qui veulent, comme moi, s’installer un jour et savoir se débrouiller avec leur matériel.»