Se former à distance

A qui s’adresser ?

Comment se former lorsque l’on n’est pas disponible en journée ? Comment se convertir dans le domaine visé sans expérience dans ce domaine ? Comment conjuguer plan de développement des compétences en entreprise et droits individuels ?

 

Préférence-Formations

Préférence-Formations, le réseau national des centres de formations agricoles publics (CFPPA), a pour ambition d’apporter une réponse en rapport avec vos besoins. Concrètement, cela se traduit par un catalogue de formations qui vont du module court au diplôme complet. Elles touchent des domaines aussi variés que le développement durable, la vigne et le vin, l’horticulture, les productions animales, l’agroalimentaire ou l’agriculture biologique.
www.preference-formations.fr

 

Du bac au bac+3

AGROSUP DIJON – ENSEIGNEMENT A DISTANCE / CENTRE PUBLIC - ead.agrosupdijon.fr

CERCA / CENTRE PRIVÉ - www.groupe-esa.com

CNEAC / CENTRE PRIVÉ, affilié à l'Unrep - www.cneac.fr

 

Elsa Gorsky, 34 ans, domiciliée dans le Vaucluse, ancienne assistante de sélection variétale, suit une licence professionnelle « aménagement paysager option infographie » en formation à distance.

« Après mon BTSA en amélioration des plantes obtenu en 2008, j’ai travaillé plus de dix ans en sélection variétale. Mon employeur a alors déployé un plan de départ volontaire : cela m’a donné l’envie de changer. J’avais envie de m’orienter vers un métier qui me correspondait et me plaisait davantage. J’avais fait le tour de ce que pouvait m’offrir le monde de la sélection et j’avais besoin de créer quelque chose. J’ai ainsi saisi cette opportunité. Après un bilan de compétence, je me suis lancée : j’ai d’abord obtenu un BTSA en aménagement paysager, dont la formation s’est déroulée à distance pendant un an et demi. J’avais aussi envie d’aller au-delà du niveau BTSA : je suis actuellement en licence professionnelle « aménagement paysager option infographie », toujours à l’ESA d’Angers. Cette spécialisation « infographie » est très recherchée dans le secteur. Avec les vingt-trois autres étudiants de la promo, nous y apprenons les différents logiciels utilisés dans le paysage, comme Autocad, Photoshop, InDesign, SketchUp ou encore Lumion 3D, et aussi la conception de jardins et projets d’aménagements paysagers, ainsi que les méthodes de communication autour de ces projets.
Lors de cette licence, nous avons six semaines de présence à l’école, réparties sur l’année. C’est important pour créer des liens avec les autres apprenants, pour s’entraider quand nous serons à distance. Le reste du temps, nous recevons des cours qu’il faut apprendre, puis nous réalisons des exercices et des devoirs, que les professeurs évaluent. C’est très cadré, avec des dates fixes de rendu. Cela oblige un rythme régulier de travail.
La formation à distance me convient bien : je n’ai jamais vraiment aimé le format classique de l’école et des cours. En revanche, j’aime apprendre. Avec ce format, je peux organiser ma journée et ma vie de famille comme je le souhaite, tout en apprenant à mon rythme : je passe du temps là où j’en ai besoin. Je perds ainsi beaucoup moins de temps qu’en formation à l’école. Il faut savoir travailler seul, se donner un cadre de travail chez soi. Il peut être difficile au départ de définir des priorités : on peut se laisser un peu dépasser. Il y a des hauts et des bas, mais c’est normal, il faut s’accrocher. Au départ, on ne s’autorise pas à demander de l’aide, mais il ne faut pas hésiter ! Nous avons une responsable de formation toujours très disponible et réactive, qui répond à nos questions et sait nous rassurer.
Ces formations m’ont redonné le goût d’apprendre, et j’aimerais, pourquoi pas, poursuivre à l’École normale supérieure du paysage, pour devenir conceptrice paysagiste. »

Pourquoi se former ? En vue de quoi ?

Pour s'installer en agriculture...

Quelles sont les formations disponibles pour s’installer en agriculture ?

Rappelons tout d’abord que la loi n’impose pas de cursus ou de diplôme obligatoire, par la formation initiale ou continue, pour celles et ceux qui envisagent d’embrasser le métier d’agriculteur. En revanche, une formation s’avère nécessaire pour percevoir les aides à l’installation diverses et variées, assortie d’un stage de 21 heures (trois jours), réalisé dans le cadre d’un plan de professionnalisation personnalisé (PPP). Dans tous les cas, l’interlocuteur pertinent sera le point info installation du département visé, en général à la chambre d’agriculture.

 

QUELS DIPLÔMES POUR S’INSTALLER ?

Deux conditions doivent être remplies :

le diplôme doit sanctionner une formation de niveau 4 minimum, soit l’équivalent du baccalauréat ;

cette formation doit conférer la capacité professionnelle agricole (CPA), c’est-à-dire le droit de s’installer.

Il s’agit principalement :

du brevet professionnel responsable d’entreprise agricole (BPREA), LE diplôme qui prépare à l’installation en agriculture, selon un large choix d’orientations (Production laitière, production avicole, production viande bovine, viticulture-oenologie, agriculture biologique…)

du bac professionnel conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA), mais aussi de tous les bacs professionnels de l’enseignement agricole, ainsi que du bac technologique STAV ;

de tous les BTSA (brevet de technicien supérieur agricole), du BTS agroéquipement de l’Éducation nationale et des DUT (diplôme universitaire de technologie) option agronomie ;

du diplôme national d’œnologue (DNO) ;

du diplôme de docteur vétérinaire ;

du diplôme d’ingénieur agronome et d’ingénieur en agriculture ;

d’un certain nombre de licences professionnelles et de masters.

 

 

Pour se reconvertir...

Que ce soit par choix ou par obligation, la reconversion professionnelle est l’occasion de prendre un nouveau départ. Et s’il se faisait dans les métiers du vivant ? Zoom sur quelques dispositifs.


POUR VOUS ACCOMPAGNER
Le conseil en évolution professionnelle (CEP)
Le CEP est un dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé proposé à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle.
Le bilan de compétences
Le bilan de compétences permet à son bénéficiaire de faire le point sur ses compétences, ses aptitudes ainsi que ses motivations et de définir un projet professionnel ou de formation. Réalisé par un organisme extérieur à l’entreprise, il peut être proposé – et non imposé – aux salariés et être mis en œuvre à l’initiative du salarié.
Envie de bouger, de changer, d’évoluer ? Besoin de faire le point ? Les conseillers bilan de l’Apecita vous accompagnent : bilan-de-competences@apecita.com

POUR CONFRONTER VOS IDÉES À L’ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL

Les enquêtes métiers

Il s’agit d’un échange avec un professionnel qui exerce le métier visé.
Objectifs :
recueillir des informations fiables et concrètes sur le métier et sur ses conditions d’exercice, sur la situation de l’emploi et sur les niveaux de formation requis ;
obtenir des conseils avisés par rapport à son propre projet professionnel ;
commencer à constituer son réseau professionnel ;
repérer les entreprises intéressantes pour un futur stage ou une future candidature.

L'immersion professionnelle PMSMP

Elle permet d’être en immersion professionnelle dans une entreprise qui vous accueille afin de vous confronter aux conditions réelles du poste. L’immersion dure maximum un mois.

POUR VOUS FORMER

Projet de transition professionnelle ou CPF de transition

Il permet à tout salarié de suivre, à son initiative et à titre individuel, une formation longue en vue de changer de métier ou de profession. Il vise à financer une action de formation certifiante.

Préparation opérationnelle à l'emploi collective – POEC

La préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) est une action de formation permettant à plusieurs demandeurs d’emploi d’acquérir les compétences requises pour occuper des postes correspondant à des besoins identifiés par une branche professionnelle ou, à défaut, par l'opérateur de compétences (OPCO). La formation est gratuite pour le demandeur d’emploi. Celui-ci a le statut de stagiaire de la formation professionnelle, et ce durant toute la formation.
En voici quelques exemples : POEC ouvrier jardinier, POEC ouvrier maraîcher, POEC tractoriste, POEC agent viticole…

La reconversion ou promotion par alternance - ALTERNANCE PRO-A

Il a pour objet de permettre aux salariés de changer de métier, de profession, ou de bénéficier d’une promotion sociale ou professionnelle par des actions de formation.
Sont notamment concernés les salariés dont la qualification est insuffisante au regard de l’évolution des technologies ou de l’organisation du travail.

Transitions collectives ou TRANSCO (2020)

Activé en 2020 dans le cadre du plan de relance, ce dispositif vise à favoriser la reconversion de salariés occupant des emplois "menacés" vers des emplois dans des secteurs qui recrutent

FNE-Formation (nouvelle formule 2021)

Dans le cadre des conséquences économiques liées à la crise sanitaire de la Covid-19, le dispositif a été repensé et accompagne les entreprises (en reprise, en mutation, en difficulté ou en activité partielle) qui proposent des actions de formation concourrant au développement des compétences des salariés

Pour se spécialiser...

L’acquisition de nouvelles compétences ne nécessite pas obligatoirement l’obtention d’un diplôme. En effet, il existe une multitude de formations pointues et spécialisées, dont les conditions d’admission sont diverses. Les plus répandues sont :

Le certificat de spécialisation (CS)

Le certificat de qualification professionnelle (CQP)

La mention complémentaire (MC)

Spécialisation d’initiative locale (SIL)

 

 

 

 

Se former en Alternance

En contrat d'apprentissage

Il s’agit d’un contrat de formation en alternance, associant la pratique en situation de travail et la théorie en organisme de formation ou en entreprise (y compris dans la fonction publique).

 

Conditions :
L'âge minimum est de 16 ans.
Il peut être abaissé à 15 ans si le jeune a atteint cet âge entre la rentrée scolaire et le 31 décembre de l'année civile, et qu'il a terminé son année de classe de 3e.

L'âge maximum est de 29 ans révolus. Il passe à 35 ans :

Lorsque le contrat ou la période d'apprentissage proposés fait suite à un contrat ou à une période d'apprentissage précédemment exécutés et conduit à un niveau de diplôme supérieur à celui obtenu à l'issue du contrat ou de la période d'apprentissage précédents.
Lorsqu’il y a eu rupture de contrat pour des causes indépendantes de la volonté de l'apprenti ou suite à une inaptitude physique et temporaire de celui-ci.

Si l'apprenti est reconnu travailleur handicapé, il n'y a pas de limite d'âge.

Formation :

La durée est calculée au prorata de la durée du contrat. Elle est variable selon le titre ou le diplôme préparé.

En alternance avec l’exercice d’un emploi dans l’entreprise.

Les enseignements dispensés peuvent être, pour tout ou partie, effectués à distance.

Les apprentis peuvent être accueillis dans plusieurs entreprises afin de compléter leur formation et de profiter d’autres équipements.

Rémunération :

  Moins de 18 ans De 18 à moins de 21 ans De 21 à moins de 26 ans 26 ans et plus
1ère année 27% 43% 53% 100%(1)
2ème année 39% 51% 61% 100%(1)
3ème année 55% 67% 78% 100%(1)

(1) salaire le plus élevé entre le Smic et le salaire minimum conventionnel correspondant à l'emploi occupé

Avantages pour l’employeur :
Les aides à l’embauche d’un apprenti concernent les entreprises :

de moins de 250 salariés ;

qui embauchent des apprentis préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle dont le niveau ne dépasse pas celui du baccalauréat.

En savoir plus

Dorian Giroud, en 2e année de BTS ACSE par apprentissage

Dorian Giroud a effectué sa 3e puis son bac pro CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole) à la MFR de Chatte, en Isère. Il a poursuivi dans le même établissement en BTSA ACSE (Analyse et conduite des systèmes d’exploitation), et a choisi la voie de l’apprentissage. À 19 ans, cet Isérois est en 2e année et devrait obtenir son diplôme en 2023.
« Après avoir passé mon bac pro CGEA à la MFR de Chatte, j’ai voulu poursuivre mes études en apprentissage, toujours dans le secteur agricole. En bac pro, j’avais fait un stage chez un ami de la famille, Pascal Vignon, qui est à la tête d’une exploitation en vaches allaitantes, noix et céréales, à Chevrières. Cela s’est très bien passé et il a proposé de m’embaucher en apprentissage dans le cadre du BTSA ACSE.
J’ai voulu être en apprentissage car je ne pense pas que j’aurais pu supporter de rester en cours tout le temps ! Outre le fait que je touche un salaire, j’ai besoin d’être sur le terrain et cela complète bien la formation que l’on reçoit à la MFR.
J’ai voulu faire un BTSA ACSE pour le volet « gestion de l’entreprise agricole » : nous apprenons la comptabilité, à enregistrer les factures, à comprendre un bilan, et également à calculer des marges brutes et d’autres indicateurs de rentabilité. C’est important pour voir ce qui va et ce qui ne va pas sur une exploitation, pour mieux la gérer. Je peux mettre en application ces enseignements sur l’exploitation de mon maître d’apprentissage : nous échangeons beaucoup, et il est très à l’écoute.
L’apprentissage demande de bien s’organiser : je suis en moyenne deux semaines à la MFR et deux semaines sur l’exploitation, sauf l'été. Les semaines sur l’exploitation sont bien remplies, donc je fais mes devoirs le week-end. Si j’ai vraiment besoin de temps, mon patron peut me laisser une demi-journée, mais je préfère éviter. J’ai aussi cinq semaines de congés payés, que je prends quand l’activité de la ferme est plus calme.
Le BTSA ACSE par apprentissage est vraiment bien adapté pour les personnes qui, comme moi, veulent travailler sur une exploitation plus tard, que ce soit avec un projet d’installation ou comme salarié. À court terme, j’aimerais devenir salarié sur une exploitation agricole. Si tout se passe bien, Pascal Vignon devrait pouvoir m’embaucher quand j’aurais terminé mon BTSA. Et plus tard, pourquoi pas m’installer ! »

En contrat de professionnalisation

Il s’agit d’un contrat de formation en alternance, associant la pratique en situation de travail et la théorie en organisme de formation ou en entreprise.

 

Conditions :

Jeunes de 16 à moins de 26 ans, afin de compléter leur formation initiale ;

Demandeurs d’emploi de 26 ans et plus ;

Bénéficiaires du RSA, de l’ASS, de l’AAH ou personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion.

Durée :

36 mois maximum.

Formation :

Suivie sur le temps de travail. Elle est dispensée par un organisme de formation ou par l’entreprise, si elle dispose d’un service dédié.

Obligatoirement encadrée par un tuteur dans l’entreprise.

Rémunération :

  Moins de 21 ans De 21 ans à moins 26 ans et plus
Titulaire d'un bac professionnel ou équivalent 65% 80% 100%(1)
Autres 55% 70% 100%(1)

(1) Ou 85% du minimum conventionnel si plus favorable

Le contrat de professionnalisation peut comporter des périodes acquisition d’un savoir-faire dans plusieurs entreprises, une convention étant alors conclue entre l’employeur, les entreprises d’accueil et le salarié.

Le contrat de professionnalisation « nouvelle chance »
Lorsqu’il est conclu avec une personne au chômage depuis plus d’un an, quel que soit son âge, le contrat peut atteindre une durée de 36 mois et la période de formation de ces contrats peut excéder 25 % de leur durée totale.

Lucile a réalisé sa dernière année d’école d’ingénieur en agroalimentaire (L'Institut agro Dijon, ex AgroSup Dijon) en contrat de professionnalisation

« Après mon Bac S et deux ans de prépa BCPST, j’ai réussi le concours agro-véto et ai été admise à AgroSup Dijon dans le cursus ingénieur en agroalimentaire, par la voie initiale “classique”. Je me suis pleinement épanouie dans cette formation, à travers les enseignements, les projets d’étudiants, les stages et la vie étudiante de l’école, dans laquelle je me suis beaucoup investie.
En 2e année, j’avais choisi de réaliser un stage de cinq mois aux États-Unis, mais il a été annulé en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Je me suis donc confinée en France et me suis beaucoup questionnée quant à mon avenir professionnel. La formation d’ingénieur en agroalimentaire est très généraliste et prépare à une grande diversité de débouchés. J’avais du mal à envisager la manière par laquelle j’allais pouvoir “amorcer” un premier emploi à la sortie de l’école. J’avais certes eu des expériences professionnelles lors de jobs saisonniers, mais jamais de réelles missions dans le milieu du travail vers lequel j’allais devoir évoluer. Je ressentais vraiment l’envie de mettre un pied dans le monde professionnel, de commencer à travailler progressivement, de me sentir utile ! De plus, l’absence de ce stage de 2e année sonnait pour moi comme un “trou” dans mon CV. C’est dans ce contexte que je me suis dit qu’une année en contrat de professionnalisation pouvait être pour moi une expérience enrichissante. J’ai donc recherché des offres d’alternance et sollicité des entreprises à travers des candidatures spontanées.
Cette recherche a été longue, car j’avais pour projet précis de travailler dans l’analyse sensorielle. Or, si les offres d’alternance sont nombreuses en production et en qualité, c’est beaucoup moins le cas en R&D ! J’ai fini par être embauchée en contrat de professionnalisation par un laboratoire de cosmétiques à Toulouse.
Durant le premier semestre, j’ai alterné 2 semaines en entreprise, puis 2 semaines à l’école, et j’ai terminé par 6 mois complets en entreprise quand mes collègues de promo réalisaient leur stage de fin d’études. C’est un rythme soutenu, surtout de janvier à mars, quand il faut concilier les rendus pour l'école, les partiels, la soutenance à mi-parcours, tout en faisant avancer le projet pour lequel on a été recruté. Mais je ne regrette aucunement. Cela m’a permis de m’immerger dans le monde de l’entreprise, de découvrir le travail en équipe, d’avoir des responsabilités, de gagner en autonomie… C’est aussi un plus sur le CV, puisque cela me permet de justifier d’une expérience d’un an.
En entretien d’embauche, je suis aussi beaucoup plus à l’aise quand on me propose une mise en situation. Sans oublier le fait d’être rémunérée pendant une année entière. Je conseillerais d’ailleurs à celles et ceux souhaitant signer un contrat de professionnalisation de bien se renseigner sur les nombreuses aides qui existent, aussi bien nationales que régionales. Celles-ci permettent vraiment de faciliter le quotidien des alternants. »

En savoir plus

L'alternance aux deux visages

L’alternance a pour principe de partager le temps de formation entre établissement dédié, pour la théorie, et entreprise, pour la pratique.

Elle offre aux jeunes l’opportunité d’acquérir des compétences et de l’expérience professionnelle, tout en préparant une qualification ou un diplôme débouchant rapidement sur un métier. Le diplôme obtenu en formation initiale par l’alternance est strictement le même que celui obtenu en formation initiale classique.

Dans l’enseignement agricole, l’alternance regroupe deux systèmes distincts : l’apprentissage, dont la formation théorique est assurée dans un centre de formation d’apprentis (CFA) et le stage ou l’alternance selon un rythme approprié, proposé en maisons familiales rurales (MFR).

 

Comment financer sa formation ?

En formation initiale scolaire

L’enseignement agricole public ou privé (sous contrat) donne accès à des bourses ou des aides financières, pour aider les élèves et les étudiants à poursuivre leurs études ou à réaliser un stage à l’étranger.


BOURSES SUR CRITERES SOCIAUX
Elles s’adressent aux élèves et étudiants dont les ressources familiales ont été reconnues insuffisantes.

Enseignement secondaire

Le dossier de demande de bourse est à retirer auprès du service « scolarité » de l’établissement d’accueil de l’élève pour l’année considérée. Il peut être téléchargé sur le site MesDémarches ;

Il est possible de faire une simulation en ligne du droit à une bourse sur le site : http://bourses-calculateur.education.gouv.fr/Lycee.php

Enseignement supérieur

Les demandes de bourse sont à faire en complétant le dossier social étudiant sur le site http://www.etudiant.gouv.fr
Il est également possible de faire une simulation en ligne du droit à bourse sur le site : https://simulateur.lescrous.fr/


AIDES A LA MOBILITE INTERNATIONALE DES APPRENANTS

Il existe 2 types d'aide pour les élèves/étudiants en formation initiale scolaire, relevant de l'enseignement agricole secondaire et supérieur, public et privé.

Aide à la mobilité individuelle à l’étranger pour les élèves/étudiants de l’enseignement agricole

Les bénéficiaires doivent être inscrits dans un cursus de formation dans un établissement d’enseignement agricole public ou privé et préparer un CAP agricole, un bac général, professionnel, technologique ou un BTSA.
Les mobilités doivent être d’une durée minimale de 28 jours, transport compris.

Aide à la mobilité individuelle à l’étranger pour les étudiants de l’enseignement supérieur agricole

Les bénéficiaires sont les étudiants en écoles d’ingénieurs, vétérinaire ou paysagiste.
Les mobilités doivent être d’une durée minimale de 6 semaines, transport compris

En formation professionnelle

La formation professionnelle est un outil majeur à la disposition de tous les actifs. Elle permet de se former tout au long de son parcours professionnel, pour développer ses compétences, pour accéder ou se maintenir dans l’emploi, ou pour en changer.

Il existe plusieurs dispositifs :

 

Le compte personnel d’activité (CPA)

Le CPA offre à son titulaire de bénéficier d’un accompagnement personnalisé, lui permettant d’exercer ses droits, afin de mettre en œuvre son projet professionnel. Ce compte est ouvert à toute personne dès l’âge de 16 ans (15 ans pour les jeunes qui signent un contrat d’apprentissage), il ferme au décès de celle-ci. Le CPA regroupe :

le compte d’engagement citoyen (CEC).
le compte professionnel de prévention (C2P).
le compte personnel de formation (CPF).

Le projet de transition professionnelle (PTP) ou CPF de transition

Tout salarié en activité peut demander à mobiliser son CPF pour la prise en charge d’une action de formation certifiante ou qualifiante, destinée à lui permettre de changer de métier ou de profession

Le conseil en évolution professionnelle (CEP)

Le CEP et un dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé, proposé à toute personne engagée dans la vie active (en activité ou en recherche d’emploi) souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle.

Le plan de développement des compétences

Il regroupe deux objectifs :

 adapter les salariés à leur poste de travail ;
veiller au maintien de leurs capacités à occuper un emploi.

L’entretien professionnel

Tous les deux ans, chaque salarié bénéficie d’un entretien professionnel dont l’objectif est de faire le point sur ses perspectives d’évolution professionnelle, notamment en matière de qualification et d’emploi.

La reconversion ou promotion par alternance : alternance pro-A

Il a pour objet de permettre aux salariés de changer de métier, de profession, ou de bénéficier d’une promotion sociale ou professionnelle par des actions de formation.

Transitions collectives ou TRANSCO (2020)

Activé en 2020 dans le cadre du plan de relance, ce dispositif vise à favoriser la reconversion de salariés occupant des emplois "menacés" vers des emplois dans des secteurs qui recrutent

FNE-Formation (nouvelle formule 2021)

Dans le cadre des conséquences économiques liées à la crise sanitaire de la Covid-19, le dispositif a été repensé et accompagne les entreprises (en reprise, en mutation, en difficulté ou en activité partielle) qui proposent des actions de formation concourrant au développement des compétences des salariés

Quelle voie choisir après la classe de troisième ?

La voie générale ?

Le bac général se prépare deux ans après une seconde générale et technologique.

Dans l’enseignement agricole, il s’agit du « bac général spécialités : Biologie-écologie / Physique-chimie / Mathématiques »
En effet, trois enseignements de spécialité sont suivis en classe de première : Biologie-écologie, Mathématiques et Physique-Chimie. En classe de terminale, l'élève choisit deux enseignements de spécialité parmi les trois suivis en première.

Sa vocation est la poursuite d’études :

Cycle court : BTSA, BTS puis, éventuellement, licence professionnelle, BUT

Cycle long : écoles d’ingénieurs, études universitaires scientifiques

 

La voie professionnelle ?

L’objectif de la voie professionnelle est d’apprendre un métier, sachant que la poursuite d’études reste possible.

Le CAP agricole dure deux ans, après une classe de troisième.

Il permet l’entrée dans la vie professionnelle comme « ouvrier qualifié des entreprises agricoles et para-agricoles »
Après un CAP agricole, il est possible de poursuivre ses études en intégrant une classe de première bac professionnel, ou de compléter sa formation par un certificat de spécialisation, par exemple

Le bac professionnel dure 3 ans, après une classe de troisième.

Il vise à former des « ouvriers, des employés hautement qualifiés ».

L’obtention du BEPA est possible en fin de première bac professionnel.
Après le bac professionnel – et sous réserve d’avoir un bon niveau – il est possible d’intégrer un BUT, un BTS, un BTS agricole et de poursuivre par une licence professionnelle. Vous pouvez également vous spécialiser en choisissant, par exemple, un certificat de spécialisation ou une mention complémentaire.

Les domaines du CAP agricole et du bac professionnel sont nombreux : métiers de la terre, de la nature, du végétal, de la forêt (…) dans des fonctions variées : production, transformation, commercialisation, services…

 

La voie technologique ?

Le bac technologique se prépare deux ans après une seconde générale et technologique.

Il existe huit séries technologiques.

Dans l’enseignement agricole, il s’agit du « bac STAV » (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant).
Le bac technologique privilégie la pédagogie de projet, à une certaine mise en pratique et aux stages d’initiation en milieu professionnel

Sa vocation est la poursuite d’études :

Cycle court : BTSA, BTS puis, éventuellement, licence professionnelle, BUT

Cycle long : écoles d’ingénieurs, études universitaires scientifiques