La Norvège : partir dans un pays nordique
Premier pays du monde pour son niveau de vie, la Norvège attire en raison de la qualité de vie qu’elle propose mais aussi de son système éducatif de qualité. Les nombreux masters dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement reflètent la passion de ce pays pour sa nature sauvage.
La Norvège, ses aurores boréales, ses fjords, ses forêts et ses paysages enneigés : de quoi faire rêver les amoureux de la nature. Mais la Norvège, ce n’est pas que ça, c’est aussi un système éducatif pointu et de qualité. Ce pays représente une bonne solution pour ceux qui souhaitent partir étudier un semestre ou plus dans un pays du nord de l’Europe. L’enseignement supérieur y est dispensé par huit universités, neuf universités spécialisées, 21 collèges publics, 16 collèges privés et deux écoles d’art. En Norvège, les établissements publics sont gratuits mais pas les institutions privées. Cependant, ces dernières proposent des bourses aux étudiants qui présentent des résultats académiques excellents.
La Norvège compte environ 5 millions d’habitants sur un territoire de 384 822 kilomètres carrés : autant dire que l’on n’y est pas très serré. En été, il est possible d’avoir jusqu’à 24 heures de soleil au-dessus du cercle arctique, dans la région de Salten ou le comté de Troms par exemple. Attention aux vêtements à prendre : la température varie de 30 °C en été à - 40 °C en hiver. Le pays ne fait pas partie de l’Europe mais grâce à l’accord Espace économique européen, le pays est intégré à la communauté européenne en matière de commerce, d’économie, d’éducation et de recherche. Alors pas d’inquiétude, les diplômes norvégiens ont des équivalences avec les diplômes français. D’autre part, en tant que participant des accords de Schengen, voyager vers et à partir de la Norvège est possible pour toute personne vivant dans un pays de l’espace européen. Ouverts sur le monde bien que réservés, les Norvégiens sont « souvent bilingues en anglais. La langue n’est donc pas un souci dans la vie quotidienne, souligne Élise, qui a passé un semestre Erasmus dans une université norvégienne. Je suis partie avec un niveau plutôt moyen. Aujourd’hui, je peux presque comprendre un film en anglais sans sous-titres : j’ai beaucoup progressé. »
FOURNIR DES RÉSULTATS DE TEST D’ANGLAIS
Ainsi, plus de 200 formations du niveau master et six bachelors sont enseignés en anglais. Un de ces bachelors concerne les sciences de la nature : le bachelor of science in biology à la University of Nordland. Les masters en anglais couvrent plus de domaines, comme le master’s degree programme in agroecology de la Norwegian university of life sciences ou encore le master of science in biology de la University of Tromsø, the Arctic university of Norway. Pour découvrir toutes les formations en Norvège proposées en anglais, le site StudyInNorway.no dispose d’un moteur de recherche. Dans ce pays, il faut donc avoir envie de parler et d’étudier en anglais. Il est souvent demandé de fournir les résultats d’un test d’anglais (TOEFL ou IELTS) au moment de la candidature. Il est aussi possible de suivre un bachelor ou un master en norvégien. L’étudiant doit alors apporter la preuve de sa maîtrise de la langue ou suivre des cours de norvégien avant le début de la formation. Ainsi, les étudiants français titulaires d’un baccalauréat peuvent postuler à un bachelor en Norvège. Ceux titulaires d’une licence peuvent s’inscrire à un master.
S’INSCRIRE AVEC SON ÉTABLISSEMENT OU SEUL
Pour effectuer un semestre dans une école norvégienne, il est préférable de se rapprocher de l’établissement où l’on est inscrit en France. Certains ont des partenariats qui simplifieront les démarches. C’est le cas d’Élise : « Mon école en France a un de se renseigner directement auprès de l’établissement visé car la procédure de candidature varie selon les écoles. En général, la période pour postuler se situe alors entre le 15 janvier et le 15 mars, car la rentrée a lieu vers août-septembre. Si l’étudiant déjà résidé plus de trois mois dans le pays, il est possible d’utiliser le système centralisé de candidature Nucas. Si ce n’est pas le cas, des formulaires de candidature sont le plus souvent disponibles sur les sites des établissements.
ÉLISE, 23 ANS
Six mois pour découvrir une autre culture
Contrairement à son climat, l’accueil en Norvège n’est pas glacial. Élise, étudiante à l’école Vetagro Sup de Clermont-Ferrand, peut en témoigner : « Je garde un très bon souvenir de mon Erasmus en Norvège. Les paysages sont magnifiques, l’architecture aussi, et la neige n’enlève rien. Par ailleurs, les gens ne sont pas méfiants et font confiance. Par exemple, les caddies au supermarché n’ont pas besoin de pièce, et je ne fermais jamais ma chambre à clé. Le niveau de vie plus élevé explique certainement cela. » En effet, depuis quatre ans, les Nations unies classent la Norvège comme le pays avec le plus haut niveau de vie dans le monde ! Ce classement annuel est basé en grande partie sur les niveaux moyens de scolarité et de revenus, combinés à la durée de vie, mais aussi sur des facteurs comme le respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression. L’étudiante en agronomie est partie durant un semestre à la Norwegian university of life sciences près d’Oslo, la capitale de la Norvège. Dans cette université en partenariat avec son école, Élise s’est inscrite à trois cours : écologie politique, économie de l’environnement et gouvernance nationale de l’environnement. « Je suivais à peu près 15 heures de cours par semaine. Le reste était du temps libre pour travailler ou profiter. Les universités en Norvège sont organisées autrement qu’en France mais on trouve toujours quelque chose à faire », avoue Élise. Sur place, l’étudiante habitait dans le campus universitaire, qui était plutôt « confortable et vivant ». D’autres Erasmus étaient sur place pour suivre des cours et Élise s’est fait de nombreux amis français, italiens, espagnols, néerlandais ou encore canadiens. Rentrée en France, elle est ensuite partie en année de césure : durant quatre mois en Inde pour travailler avec une ONG, et aujourd’hui en tant que chargée de mission au ministère du Développement durable. « Au départ, je suis partie en Norvège pour parler anglais, voir la neige, des aurores boréales, et surtout ne pas partir trop loin de la France. Je n’avais jamais vécu longtemps hors de la France et ce semestre m’a permis de démystifier la vie à l’étranger. Si on me propose un poste là-bas, je pense que j’accepterai », explique Élise.
Alice Cotens (Tribune Verte, 2015)
Crédit photo : NATASA TATARIN - FOTOLIA