Différenciez-vous avec la Chine
Vous souhaitez une expérience originale pour enrichir votre parcours ? Une plus-value qui démontre votre ouverture d’esprit et votre capacité d’adaptation ? Dans ce cas, partez étudier en Chine ! Vous ferez alors partie des quelque 10 000 étudiants français à franchir le pas chaque année.
Il était une fois en Chine. Jet Li, du kung-fu et de l’aventure pendant plus de deux heures. Si vous avez vu ce film, vous rêvez peut-être déjà de l’Empire du Milieu. Un empire qui, depuis 2014, est officiellement devenu la plus grosse puissance économique mondiale devant les États-Unis, selon les données du FMI. Pour enrichir votre CV avec une expérience à la fois originale et stratégique, vous avez de bonnes raisons d’aller en Chine. Selon le ministère des Affaires étrangères, le nombre d’étudiants français n’a cessé d’y augmenter entre 2005 et 2013, passant de 3 015 à 9 649. Avec plus de 2 000 établissements supérieurs, l’État chinois souhaite faire de son système universitaire l’un des meilleurs au monde. Selon le site etudionsaletranger.fr, « de nombreux accords avec les universités de toutes les nationalités sont mis en place, et des plans de réforme sont lancés afin que d’ici à 2020, plus de 100 universités chinoises atteignent les premières parties du classement mondial. » Alors, comment choisir une université et une formation dans une offre aussi large ? Pas de panique ! Il est facile de trouver une formation universitaire en
Chine grâce au moteur de recherche du Cucas, accessible aux étudiants internationaux. Quant au choix de l’établissement, comme en France, il se fait aussi sur sa réputation. Selon le classement international du QS World University Ranking 2015-2016, les dix meilleures universités sont : Tsinghua University, Peking University, Fudan University, Shanghai Jiao Tong University, Zhejiang University, University of Science and Technology of China, Nanjing University, Beijing Normal University et Wuh an University.
UN CYCLE UNIVERSITAIRE EXIGEANT
La langue d’enseignement de la majorité des universités chinoises est le mandarin. Pour assister aux formations, vous devrez prouver votre niveau. La seule solution est de passer le test officiel HSK, qui est accepté par toutes les universités chinoises. Calqué sur les épreuves du TOEFL, il sert à montrer que vous êtes capable de suivre des cours en mandarin et d’évoluer dans un milieu professionnel. Vous ne maîtrisez pas la langue ? Pas d’inquiétudes : il existe des centaines de formations en anglais, souvent dédiées en majorité aux étudiants internationaux. Là encore, vous devrez prouver votre niveau avec le TOEFL ou l’IELTS. Pour vous aider à choisir votre formation, sachez que le cycle universitaire se segmente en niveaux équivalents à notre LMD 1. Le dazhuan, de niveau bac + 2 ou bac + 3, est une formation proche de notre BTS ou IUT. Il n’offre pas de poursuite d’études, du moins dans le système universitaire chinois. Le benke, de niveau bac + 4, peut être comparé à notre licence européenne. Vient ensuite le shuoshi, notre master qui dure deux à trois ans ; il est accessible par concours. Enfin, le boshi, ou doctorat, est aussi accessible par concours à l’issue du master. D’une durée de trois à cinq ans, il est réservé aux établissements les plus prestigieux. À noter que le coût d’une formation augmente avec le niveau d’études.
ESTIMER SON BUDGET
Les frais d’admission dépendent aussi de l’université et de la formation. L’échelle est donc large, entre 2 000 et 8 000 euros l’année. Sur le site Cucas, vous pouvez facilement consulter les frais que chaque université propose. Un autre coût à prendre en compte, celui du visa étudiant. Une fois l’inscription effectuée, vous pourrez entamer les démarches pour l’obtenir, en comptant environ 100 euros. Il est également bon de préciser que le gouvernement chinois impose aux étudiants d’être couverts par une assurance santé. D’après Cucas, celle-ci coûte aux alentours de 80 euros l’année. Quant au coût de la vie, il est plus abordable qu’en France : le site Internet l’estime à environ 650 euros par mois dans une grande ville comme Shanghai, et 350 euros dans des villes plus petites. Mais, bien sûr, cela dépend de votre train de vie ! Vous pouvez, par ailleurs, faire des démarches pour bénéficier d’une bourse. Le China Scholarship Council (CSC) gère les bourses d’études octroyées aux étudiants étrangers par le gouvernement chinois. En général, il est possible de soumettre votre demande d’inscription avec les documents exigés de début janvier à début avril. Il faut remplir et remettre à son établissement le « formulaire pour attribution des bourses des étudiants étrangers par l’évaluation annuelle ». L’école soumettra son avis au CSC pour examen et approbation. L’examen pour l’obtention d’une bourse portera sur les résultats obtenus aux examens, l’emploi du temps de l’école et le comportement dans les études. Quelques exemples de bourses : les bourses de benke durent quatre ans maximum. Il faut être titulaire d’un baccalauréat ou équivalent, être admis à l’université et avoir moins de 25 ans. Pour les bourses de master, reçues pendant deux ou trois ans, il faut avoir un diplôme de niveau licence, avec de bons résultats, avoir des lettres de recommandation de deux enseignants et moins de 35 ans. Enfin, les bourses de doctorat sont de trois ans au maximum. Un diplôme type master est nécessaire, avec de bons résultats. Il faut aussi avoir des lettres de recommandation de deux enseignants, et avoir moins de 40 ans. D’autres bourses existent, comme celles pour le perfectionnement en chinois. Renseignez-vous auprès de l’ambassade de France à Pékin 2, et à vos shuang jie gun 3 !
(1) Licence, master, doctorat
(2) www.ambafrance-cn.org
(3) Équivalent chinois du nunchaku japonais
Source : Morgane Stoyanov (Tribune Verte, 2016)
Crédit photo : FELIX PERGANDE - FOTOLIA