
Après des études en espaces verts et une spécialisation en élagage, William Tromp a quitté son emploi dans une entreprise de travail adapté pour se lancer à son compte. Depuis 2011, il est à la tête de Vertical Paysage, une société spécialisée dans l’élagage ainsi que dans l’entretien d’espaces verts.
William Tromp a effectué une partie de son parcours scolaire à la MFR du Sénonais, dans l’Yonne. Il y a obtenu un BEP, un Bac et un BTS en jardins et espaces verts, avant de s’orienter vers un certificat de spécialisation arboriste élagueur au CFPPA de Velet (71). Il commence ensuite son parcours professionnel dans une entreprise de travail adapté. « J’encadrais des personnes handicapées en espaces verts et j’étais aussi l’élagueur de l’entreprise, évoque-t-il. J’y ai travaillé durant neuf ans. Suite à un désaccord avec le directeur, à l’époque, et ayant envie de voler de mes propres ailes, j’ai décidé de créer mon entreprise. » Il lance alors Vertical Paysage en juillet 2011 avec l’objectif de travailler pour soi. La société est spécialisée en entretien d’espaces verts ainsi qu’en élagage et entretien des arbres. Au niveau des ressources humaines, quatre personnes sont dédiées à l’espace vert. « Sur la partie élagage, il y a deux salariés, un apprenti et moi-même, détaille le dirigeant. Je gère tout, mais lorsqu’il y a besoin de renfort à l’élagage, j’y vais. » L’équipe est complétée par deux apprentis en entretien d’espaces verts.
L’apprentissage, une bonne source de recrutement
Pour l’élagage, la clientèle est composée en majorité de particuliers et complétée par de la sous-traitance pour des entreprises. En entretien d’espaces verts, il s’agit de particuliers, de la gestion de syndicats de copropriété ainsi que de quelques entreprises. Le domaine de l’entretien des arbres reste la partie la plus importante chez Vertical Paysage. « Nous devons être aux alentours de 60 % de l’activité en élagage et 40 % en entretien d’espaces verts », évoque William Tromp.
Dans son entreprise, le niveau d’études recherché est essentiellement celui du Bac. « Pour le secteur de l’entretien des espaces verts, nous recrutons des Bac pro, indique William Tromp. Pour la partie élagage, c’est aussi un Bac pro, complété par un certificat de spécialisation arboriste -élagueur. Les profils d’élagueur sont très difficiles à trouver. Il vaut mieux former des apprentis et les embaucher après. Si l’on ne passe pas par cette voie, on trouve très rarement un ouvrier disponible sur le marché. En espaces verts, cela fait deux ans que je cherchais à recruter, car il me manquait trois personnes. Finalement, l’un de mes anciens salariés qui était parti est revenu. Il a également fait venir l’un de ses copains, qui travaillait dans une autre entreprise. Enfin, en septembre, j’ai embauché l’un de mes apprentis qui est chez nous depuis deux ans. L’apprentissage est donc une bonne source de recrutement, car il y a peu de personnes sur le marché. »
L’apprentissage se révèle être un plus pour les entreprises qui bénéficient d’un jeune formé à la fin de ses études et qui connaît la société dans laquelle il est embauché. William Tromp soulève toutefois qu’il est difficile de trouver un bon élément. « J’ai de la chance, depuis l’année dernière je trouve des jeunes qui sont motivés et très dynamiques, se félicite le dirigeant. Ce qui n’est pas le cas de tous mes confrères. »
Des métiers d’extérieur
Dans cette profession, l’un des critères principaux est d’aimer le travail en extérieur. « Là nous avons de belles semaines, mais le mois de mai a été mauvais, se souvient-il. Nous avons travaillé sous la pluie. Et vu qu’il nous manquait du monde, j’ai passé presque 100 % de mon temps sur les chantiers durant un mois. Il ne faut pas avoir peur des conditions météo. Quand il fait très chaud, nous souffrons aussi de la chaleur. Il est bien plus facile de se protéger lorsqu’il fait froid. »
Willy Deschamps, Tribune Verte n° 3017