
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire annonce augmenter de 9 % son budget destiné à l’enseignement agricole et à la recherche en 2024. Parmi les financements, l’enseignement technique verra une hausse de ses moyens de 66 millions d’euros tandis que le ministère prévoit d’augmenter la taille des promotions des écoles nationales vétérinaires à 180 étudiants.
«Les moyens consacrés à l’enseignement et à la recherche, hors dépenses de personnel, s’élèvent en 2024 à 898 millions d’euros, soit une hausse de 9 % », chiffre le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Par ce nouveau budget, il souhaite « préparer l’avenir des filières agricoles et forestières par le soutien à la recherche, l’innovation et la formation des jeunes ».
Tout d’abord, l’enseignement technique agricole verra une hausse de ses moyens, hors dépenses de personnel, de 66 millions d’euros. Une partie de ce budget servira à financer une allocation pour les élèves de la voie professionnelle durant leur période de formation en entreprise. Elle s’élèvera de 50 à 100 euros par semaine.
Accueillir 2 700 étudiants supplémentaires
De plus, le ministère indique sensiblement augmenter les moyens d’assistance éducative pour ajuster le financement des assistants d’éducation sur celui de l’éducation nationale. Ces moyens financeront également 39 ETP supplémentaires pour renforcer le taux d’encadrement des élèves. D’autre part, le ministère annonce que « les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) bénéficieront d’une revalorisation de 10 % et leur CDIsation sera poursuivie en 2024 ».
L’enseignement supérieur agricole, quant à lui, verra ses moyens augmenter de 3,7 millions d’euros en 2024, « afin d’accompagner les établissements dans le développement de leur capacité d’accueil et dans la mise en oeuvre de la loi de programmation de la recherche », indique le ministère. En effet, le supérieur agricole souhaite « accueillir 2 700 étudiants ou apprentis supplémentaires destinés à devenir ingénieurs agronomes, forestiers, vétérinaires et paysagistes », ajoute-t-il. Cela représentera une hausse de plus de 20 % des effectifs d’étudiants à la rentrée 2024.
Augmenter les promotions des écoles nationales vétérinaires
D’ailleurs, l’enseignement agricole voit déjà ses effectifs augmenter, aussi bien dans l’enseignement technique que le supérieur. D’après le ministère de l’Agriculture, le nombre d’élèves, d’étudiants et d’apprentis a augmenté de 4 % sur les trois dernières années. En plus, la formation par l’apprentissage aurait bondi de 25 % sur la même période. D’autre part, dans un contexte de pénurie de vétérinaires, la taille des promotions de quatre écoles nationales (Alfort, Lyon, Nantes et Toulouse) sera portée à 180 étudiants formés. Ainsi, le ministère poursuivra un plan pluriannuel de renforcement de la capacité d’accueil des quatre écoles nationales vétérinaires pour lequel il est engagé depuis 2022. En plus, l’État prévoit de faire bénéficier aux écoles nationales vétérinaires d’une dotation de 8 ETPT supplémentaires par an, d’enseignants ou praticiens hospitaliers, sur la période 2023-2025.
Côté recherche, le plafond du compte d’affectation spéciale développement agricole et rural (Casdar) sera porté à 141 millions d’euros, soit 15 de plus qu’en 2023. Avec ce nouveau plafond, le Casdar financera davantage de projets de recherche, développement et innovation qui visent à « accompagner les transitions écologique et climatique en agriculture ».
Amélie Di Bella, Tribune Verte n° 3028