
Principaux métiers de la filière :
La filière eau reste une valeur sûre dans le secteur de l’environnement, puisqu’elle maintient un bon niveau de recrutement. De plus, elle emploie près de 50 000 salariés. Les métiers de l’eau se répartissent dans un vaste ensemble d’activités diversifiées et souvent transversales, qui peuvent être catégorisées suivant la nature de l’activité :
• les métiers de l’eau comme milieu naturel (garde-pêche, technicien de rivière, technicien hydrobiologiste...) ;
• les métiers de l’eau potable (foreur, technicien en traitement d’eau potable, responsable d’usine de production d’eau potable, hydraulicien...) ;
• les métiers du traitement des eaux usées (canalisateur, ingénieur ou technicien de Satese, responsable de station d’épuration...) ;
• les métiers de la surveillance et de l’analyse de la qualité de l’eau (préleveur d’eau, technicien et responsable de laboratoire d’analyses des eaux, ingénieur du génie sanitaire...);
• les métiers de l’irrigation (installateur de systèmes d’irrigation, technicien en irrigation, conseiller en irrigation...);
• sans oublier les métiers de bureau d’études ou encore ceux de la relation clientèle.
Niveaux de diplôme demandés :
Ces nombreux métiers sont accessibles à différents niveaux de formation. Les postes d’agent technique de réseau d’eau potable ou de conducteur de station d’épuration sont généralement ouverts aux titulaires d’un CAP minimum (plombier, agent d’assainissement...). Ceux de technicien, sur le terrain ou en laboratoire, sont généralement accessibles aux bacs professionnels, aux BTS, aux DUT et aux licences professionnelles. En revanche, les postes à responsabilité, comme celui de responsable d’usine d’eau potable, requièrent un niveau d’étude d’ingénieur ou un master. Les offres de formation sont consultables sur le site Internet www.agrorientation.fr, mais il est important de savoir que nombre de ces métiers sont accessibles sans diplôme. Les recrutés peuvent bénéficier de promotions internes par adaptation de leurs compétences, par valorisation des acquis de l’expérience (VAE), ou par un accompagnement à la mobilité (professionnelle, géographique). Ainsi, il est possible de faire carrière, aussi bien dans le public que dans le privé. D’ailleurs, les grandes multinationales n’hésitent pas à con er des postes à responsabilité à de jeunes diplômés.
Compétences et qualités recherchées :
Les recruteurs recherchent non seulement des qualités techniques en lien avec le niveau croissant de la technologie utilisée, la compréhension des impacts environnementaux et de leurs enjeux, mais aussi des qualités relationnelles avec le consommateur (comme l’écoute).
De nouveaux métiers :
Avec le renforcement des activités telles que la recherche de fuites d’eau, la lutte contre le gaspillage ou l’éducation des consommateurs, de nouveaux métiers émergent et se développent. Nous pouvons citer, en exemple, le métier d’ordonnanceur planificateur, les métiers de reporting pour la traçabilité des actions, ou encore les métiers liés à la biodiversité et au développement durable.
Les métiers qui offriront les opportunités de recrutement les plus importantes dans les années à venir :
Selon une étude Adzuna, publiée fin septembre 2016, le domaine d’activité qui représente le plus grand vivier d’offres d’emploi vert en France est le marché de l’eau. Aussi, plus de 20 % des offres d’emploi liées à la protection de l’environnement concernent le traitement des eaux usées. En toute logique, ce secteur devrait rester fortement pourvoyeur d’emplois. Nous pouvons donc citer quatre métiers en particulier :
• l’ingénieur traitement des eaux organise, met en place, conduit et suit des projets liés au traitement de l’eau. Qu’il travaille dans le secteur privé ou dans le public, ce professionnel doit veiller à ce que la qualité de l’eau soit conforme à la réglementation en vigueur ;
• le technicien de station d’épuration fait tourner le système d’épuration, analyse et interprète les prélèvements des échantillons d’eau et de boues faits dans la station ;
• le technicien de mesure de la qualité de l’eau, dans un premier temps, analyse et contrôle les qualités physiques, chimiques et biologiques de l’eau. Il réceptionne et enregistre des échantillons d’eaux recueillis par les préleveurs. Dans un deuxième temps, il analyse la qualité de l’eau et saisit toutes les données sur ordinateur pour les transmettre à son responsable ;
• le conducteur d’appareils de traitement des eaux doit veiller au bon fonctionnement des vannes, des filtres et des autres pompes. Il doit donc assurer l’entretien régulier de ces appareils et intervenir en cas de défaillance. Il peut également avoir pour tâche d’effectuer des prélèvements d’eau pour que des analyses soient faites. Enfin, selon le dernier baromètre de l’opinion de l’Ifop sur les ressources en eau, la réduction des pollutions des rivières et des eaux souterraines est considérée comme l’enjeu le plus important dans le domaine de l’eau pour près de 60 % des Français. Nous pouvons donc imaginer que le métier d’hydrobiologiste, qui analyse l’état biologique des lacs et des cours d’eau et qui préconise des solutions pour améliorer la qualité de l’eau, pourrait être amené encore à se développer.
Difficultés à recruter pour certains métiers :
Malgré les nombreux débouchés qu’offre la filière, les employeurs connaissent des difficultés à recruter pour certains postes (électrotechnicien, responsable de station d’épuration des eaux usées, égoutier, conseiller clientèle), car ils souffrent parfois de problèmes de représentation ou de méconnaissance.
Evelyne Romain, Cahier expert sur l’eau
Les cinq atouts de la filière
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Crédit photo: CHUDAKOV/ADOBE STOCK