La distribution de machines agricoles est un marché qui recrute et qui attire : une denrée rare. Raphaël Lucchesi, président du Sedima de 2013 à 2017, nous donne son point de vue sur ce marché. État des lieux, évolution des métiers et perspectives d’embauches…

À l’heure de l’agriculture connectée, de la robotisation, le
métier de distributeur de machines agricoles a-t-il ou va-t-il évoluer ? Cela nécessite-il de recruter de nouvelles compétences ?


RL : C’est un secteur en pleine évolution. Les machines connectées appellent désormais à de la télémaintenance. La grille de lecture des compétences va évoluer en conséquence. Aujourd’hui, on embauche beaucoup de bac pro, BTS et même des ingénieurs, ayant
des compétences dans la gestion des réseaux informatiques, etc. On glisse petit à petit vers plus de technologies. D’une part parce que les constructeurs en intègrent beaucoup dans leurs machines, et d’autre part parce que
les agriculteurs sont demandeurs pour produire plus vite et mieux. Le GPS
est déjà une belle révolution dans le secteur, avec les conséquences que l’on connaît par exemple dans les techniques de pulvérisation, de semis ou bien de récolte. Le problème, c’est que cela crée un grand écart entre les machines de base et les machines ultra-connectées, et cela demande une large palette de compétences…Lire la suite

Crédit photo :  JANNI FOTOLIA