Des métiers diversifiés sur des thématiques variées

Des salariés de La Coopération agricole nous présentent leurs parcours et leurs missions. À travers leurs témoignages, découvrez une infime partie de la diversité des métiers au sein de la grande maison des coopératives.

Catherine Bacquié, directrice générale de La Coopération agricole Occitanie
« LA ROUTINE EST INEXISTANTE DANS NOTRE MÉTIER »

La coopération agricole est porteuse de valeurs que j’ai toujours partagées. Mon père dirigeait une coopérative en Ariège et j’avais pour habitude d’y travailler les étés : de la réception des céréales jusqu’à la comptabilité, j’ai pu découvrir une diversité de métiers. J’ai naturellement demandé à effectuer mon stage de fin d’études de DESS en droit, économie et gestion des entreprises agricoles au sein de la fédération régionale Midi-Pyrénées.
Embauchée en 1986, j’y ai effectué différentes missions : animation des filières foie gras et viticoles, gestion des budgets, communication… Jusqu’à la codirection de la structure en 2006. Depuis la fusion des entités Midi Pyrénées et Languedoc Roussillon en 2018, j’occupe le poste de directrice générale ce qui sous-entend le pilotage général de la structure ou sa représentation auprès des partenaires et des instances publiques régionales. Je me dois aussi d’en assurer la bonne gouvernance car nos fédérations régionales sont des structures indépendantes sous l’égide d’un conseil d’administration composé d’élus représentant les coopératives et leur diversité. Ils écrivent la partition en fixant les orientations stratégiques, et je suis la cheffe d’orchestre qui met le tout en musique ! Je peux pour cela m’appuyer sur une équipe de 45 salariés. Bien que notre fédération soit indépendante, nous travaillons en totale cohérence avec la structure nationale. Chaque mois, je retrouve mes homologues lors d’un comité de direction où nous échangeons sur nos différentes problématiques. Dans mon métier, l’absence totale de routine est motivante. Il faut savoir sans cesse s’adapter, se réinventer. De plus, notre structure permet vraiment à nos salariés de s’accomplir et de gagner en compétences. J’en suis un bon exemple ! D’ailleurs, je constate un très faible turnover au sein de notre fédération : c’est un indicateur fort de l’attachement de nos salariés à leur métier et à notre structure.

Vanessa Fernandez, juriste fiscaliste à La Coopération agricole
« GRÂCE À MON MÉTIER, JE PARTICIPE À LA TRANSFORMATION DU MONDE AGRICOLE »

Après un parcours de droit classique, je me suis spécialisée sur les questions fiscales jusqu’à passer une thèse en fiscalité d’entreprise. J’ai par la suite exercé dans différents secteurs (banque, nucléaire, transport) avant d’intégrer, il y a près de trois ans, La Coopération agricole en tant que juriste fiscaliste.
Je ne connaissais pas le monde agricole et cela m’a demandé quelques semaines pour m’immerger dans les particularités du secteur, notamment grâce à l’appui d’une autre fiscaliste déjà en poste au sein de la structure. J’ai pu alors découvrir toute une diversité de thématiques portées par des hommes et des femmes passionnés. Aujourd’hui, une importante partie de mon travail est consacrée à la veille en matière de fiscalité.
Chaque année, je suis notamment de très près la préparation de la loi de Finances et j’ai un rôle de force de proposition puisque je suis amenée à rédiger des amendements qui sont par la suite présentés aux parlementaires grâce à l’action de lobbying de notre structure. Je suis également présente pour conseiller nos coopératives adhérentes sur les questions fiscales. Ce contact direct avec les adhérents est très enrichissant car il me permet d’être au plus près des problématiques du terrain. Enfin, j’interviens au sein de Solutions +, une filiale de La Coopération agricole, en tant que formatrice. Dans un monde agricole en pleine transition, j’ai le sentiment de participer à cette transformation tout en veillant à ce que soient maintenues les spécificités fiscales et juridiques de la coopération. Car elles sont essentielles pour préserver l’agriculture française de demain. Je suis aujourd’hui fière de travailler dans un secteur d’avenir !

Quentin Pauchard, responsable bien-être animal à La Coopération agricole
« TRAVAILLER EN RÉSEAU POUR SE NOURRIR DES EXPERTISES DE CHACUN »

Donner du sens à ma vie professionnelle est pour moi essentiel. Éprouvant un fort intérêt pour les questions de santé publique, j’ai suivi un master en politique de l’alimentation et gestion des risques sanitaires à Sciences Po Lyon et VetAgro Sup. Après avoir travaillé deux ans au sein du ministère de l’Agriculture comme chargé de mission en protection animale, j’ai été recruté en août 2019 par La Coopération agricole en tant que responsable bien-être animal.
Mon champ d’action est très large puisqu’il aborde les questions de bien-être des animaux lors de leur élevage, leur transport et aussi leur abattage, mais aussi celles du bien-être des éleveurs dans une perspective « One Welfare » ou « Un seul bien-être ».
Mon métier implique une grande représentation pour porter la voix de nos coopératives au sein des instances comme le ministère de l’Agriculture, les interprofessions, les instituts techniques et de recherche… La partie technique est également importante afin d’accompagner les éleveurs dans une démarche d’amélioration continue de leurs pratiques. Cela se traduit par la réalisation d’études d’impact de nouvelles réglementations, la mise en place de protocole de recherche… Enfin, une grande partie de mon travail consiste à animer tout un réseau pluridisciplinaire (éleveurs, sociologues, éthologues, vétérinaires, juristes…) et c’est là une vraie richesse que de pouvoir me nourrir de toutes leurs expertises.
Mais c’est un métier assez exposé car de nombreux acteurs de la société se sont emparés des questions de bien-être animal, parfois avec des visions diamétralement opposées. Tel un équilibriste, tout l’enjeu est de faire preuve d’écoute et d’esprit de synthèse pour arriver au meilleur compromis et avancer, ensemble, dans le bon sens !

Yann Martinet, directeur adjoint de la section Luzerne de France de La Coopération agricole
« DÉVELOPPER SON RÉSEAU EST ESSENTIEL DANS NOS MÉTIERS »

Je n’ai pas un cursus agronomique mais c’est mon expertise dans le domaine de la réduction des émissions polluantes qui a intéressé La Coopération agricole quand ils m’ont recruté en 2012 comme chargé de mission agro-industrie et environnement pour la filière déshydratation. J’étais alors expert national pour le Citepa(1) que j’avais intégré après un DEA et une thèse dans le secteur de l’environnement.
À mon arrivée, j’ai découvert un secteur déjà avancé sur les questions énergétiques. Ma mission première a été d’y apporter mon expertise et de mettre en place une feuille de route pour rendre possible la décarbonation de cette filière, mais avec toujours un objectif premier en tête : contribuer à valoriser les productions des coopérateurs pour leur permettre d’obtenir la meilleure rémunération possible. Depuis 2018, j’assure la direction adjointe de la section, ce qui me permet d’avoir un périmètre d’actions pour aller chercher le meilleur retour sur investissement pour nos mandants : j’ai découvert cette culture en arrivant ici et j’y adhère totalement ! C’est intéressant de pouvoir intervenir à tous les niveaux de la filière et d’être en contact avec des personnes de profils très différents : des directeurs de coopératives, des juristes, des chercheurs, des techniciens de stations d’expérimentation… C’est un métier qui demande de l’humilité car on ne peut pas être expert dans tous les domaines ! Pour ma part, je maîtrise plus l’aspect industriel que l’agronomie. Cela me pousse à développer mon réseau pour aller chercher les différentes informations pour en faire ma propre vérité. Sans oublier cette possibilité qui m’est offerte de pouvoir m’appuyer sur les compétences internes de notre grande maison !
Enfin, il est très motivant de poursuivre les efforts si importants fournis par la filière : une réduction de près de 70 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 2005, rares sont ceux qui peuvent se targuer d’une telle réussite !
(1) Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique.

AUDE BRESSOLIER (Tribune Verte N°2957)
Crédit photo : IVECTOR/ADOBE STOCK