- Productions animales

Nouveaux enjeux : Bien être animal et agroforesteries : savoir se former

Nouveaux enjeux : Bien être animal et agroforesteries : savoir se former

Pour répondre aux nouveaux enjeux de l’agriculture, les organismes de formation proposent des modules sur des sujets bien actuels. Le point avec le module « Bien-être animal » proposé à distance, et celui sur l’agroforesterie, dispensé notamment au lycée du Fresnes, pour les professionnels agricoles actuels ou futurs.

Disponible à distance depuis le 1er septembre 2022, le module de formation « Bien-être animal » mis en place par Vivéa, Ocapiat et le ministère de l’Agriculture, s’adresse aux référents bien-être animal des élevages de porcs et de volailles. En effet, depuis le 1er janvier 2022, la désignation et la formation d’une personne référente bien-être animal dans ces élevages est obligatoire. Ce module distanciel est proposé gratuitement à tous les référents bien-être animal non-salariés et salariés. Pour les autres filières (bovines, ovines, caprines…), cette formation pourra être suivie de manière volontaire par qui le souhaite.

Le parcours de formation se constitue d’un module distanciel commun d’une durée de deux heures, et d’une formation labellisée « bien-être animal » de 7 heures minimum, exclusivement consacrées à cette thématique. À l’issue des 9 heures de formation, des certificats seront délivrés et permettront de prouver, en cas de contrôle, que l’obligation de formation est bien satisfaite. Le statut de « référent bien-être animal » sera quant à lui validé par une inscription dans le registre d’élevage. Pour en savoir plus sur le parcours de formation obligatoire des référents bien-être animal des élevages de porcs et/ou de volailles, rendez-vous sur la page dédiée depuis le site internet vivea.fr ou ocapiat.fr.

Ouvert aux agriculteurs et techniciens

Non obligatoire, mais bien volontaire, l’Unité capitalisable d’adaptation régionale à l’emploi (Ucare) agroforesterie semble avoir le vent en poupe. Dispensée dans plusieurs établissements, elle est notamment proposée depuis sept ans au CFPPA-Le Fresnes de Segré (Maine-et-Loire), au sein du BPREA. « Nous avons de plus en plus de sollicitations sur cette Ucare, surtout depuis qu’elle est ouverte au public au-delà des personnes suivant le BPREA », explique Julie Fonson, coordinatrice des BPREA sur l’établissement. Sur les dix-sept personnes inscrites cette année au module agroforesterie, six proviennent de l’extérieur (agriculteurs, techniciens, futurs exploitants agricoles). Dispensée sur 70 heures (2 semaines consécutives) et financée notamment par le CPF ou la région (formation reconnue RNCP), l’Ucare agroforesterie apporte des connaissances techniques sur la constitution et l’entretien d’une haie, ainsi que sa valorisation (biodiversité, énergie, fourrage, etc.) « Au-delà des apports théoriques en salle, nous proposons diverses visites de terrain pour observer les bénéfices apportés par les haies sur les fermes et profiter des témoignages des agriculteurs », explique l’enseignante, qui recommande d’anticiper les dépôts de dossiers d’inscription, face aux demandes toujours élevées pour ce module.

— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 3010)

Verbatim : NÉCESSITÉ DE SE FORMER, ET FORMER SES SALARIÉS

Deux témoignages suite à la conférence organisée par Vivéa sur la thématique du bien-être animal au Salon international de l’agriculture 2023.

Dominique, éleveur de porcs dans le Finistère, ayant suivi une formation dispensée par Porc Armor Evolution.
« Le métier d’éleveur évolue énormément, d’où la nécessité de se former. Grâce à la formation sur le bien-être animal, j’ai enrichi mes pratiques. La bientraitance animale est indispensable pour la santé des animaux. »

Yannick, éleveur de volailles en Pays de la Loire, ayant suivi une formation dispensée par la chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire.
« Ce qui est intéressant dans la formation, c’est de poser des mots sur ce que l’on voit au quotidien et d’orienter nos actions. Mon souhait est de former mes salariés au bienêtre animal et de partager mes connaissances. »